jeudi 13 novembre 2008

chronique accompagnante, jeudi 13 novembre

Elle boit son café à petites gorgées. La porte fermée de sa chambre, c'est comme une petite bulle dans cette fourmilière qu'est un centre, ô pardon un foyer. Elle boit lentement son café à petites gorgées, ravie de ma visite. Tout à coup elle me demande si je désire une tranche de gâteau. Un gâteau? Oui, on parlait avec les copines et on avait envie d'un gâteau. On a rassemblé tout ce qu'on avait qui pouvait faire un gâteau. Tu veux?
Elle ouvre délicatement la porte de son armoire et sort prudemment LE gâteau. Je suis surprise, il est si peu mangé. Est-ce dû à son goût? il a été fait avec si peu... Elle m'en coupe une large tranche et me la tend. C'est bon. C'est délicieusement bon. Elle est ravie qu'il me plaise: tu sais on a fait attention de ne pas tout le manger aujourd'hui. Demain, il en restera encore!
Elle boit délicatement son café à petites gorgées, me regardant manger cette tranche de bonheur cuisiné.
Et dans le calme de cette chambre, elle me raconte: la porte de sa chambre vient d'être réparée et c'est un bonheur que de la savoir pouvant se fermer. Sa copine de l'étage d'en dessous a trouvé un mec dans sa chambre. Ils se sont battus, elle hurlait.
Sa tasse de café est vide. Elle me sourit, tellement contente de ce moment protégé.

Witness

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